mais au petit matin...
Origine primaire et tu t'imagines que j'allais rester les bras croisés sur cette inconstance...je n'ai pas voulu entraver tes horizons funestes, je n'ai fait que lever les yeux sur une misère...ta pauvreté te crache au visage, encaisse au moins une fois...tu ne supportes plus mon ironie, légitimant que je blasphème en des lieux coutumiers...tu rognes ma morale, l'os de ta vertu et tu as posé l'oreiller sur ma bouche...tu n'as plus rien à briser, ce qu'il restait à aimer de moi je l'ai vomi...j'en ai les lèvres qui saignent...cette amertume qui coule sur ma peau, linceul de ta folie...tu as tout dévasté, saccagé...tu me prends par le bras, me soutenant que la nuit doit encore voir passer l'ambulance...des ombres, une porte qui claque...mes os qui se fracassent sur le marbre d'un passé déchu...j'ai appris à ne plus crier, j'ai appris à ne plus convulser sous ta violence...tu as ravagé mon corps mais tu crèveras au petit matin, et moi je saurai pourquoi...tu crèveras au petit matin et je pleurerai sur toi car par dessus tout tu étais moi...